Les activités municipales au temps de Louis Claret

A titre d'exemple, et comme complément de l'article que nous consacrons au maire Louis Claret (pages suivantes), voici un résumé des activités municipales au cours du mandat de ce dernier. Nous nous contenterons d'une analyse rapide, en distinguant les rubriques régulières, les faits marquants et enfin quelques sujets exceptionnels ou suprenants.

L'abondance des réunions du conseil qui se sont tenues entre le début de juin 1912 et le 31 mai 1914, dernière séance présidée par Louis Claret, est fort notable : plus de trente en deux ans. Sans doute le nouveau maire préférait-il les multiplier pour les consacrer à des sujets précis.

On ne s'étonnera pas que les finances communales soient régulièrement examinées, que le conseil s'occupe de la gestion des bois communaux et des coupes affouagères. Les affaires scolaires et en particulier le chauffage des écoles sont plusieurs fois à l'ordre du jour, ainsi que l'équipement ou la gestion touristique des cascades de Bérard et Barberine. Un problème est sans cesse traité, au rythme d'au moins une fois par trimestre, celui de l'entretien ou de la réalisation des chemins vicinaux, soit du Bettex au Mollard par le Sizeray, soit au Couteray, par exemple.

On notera comme plus remarquables l'interdiction de la pêche pour deux ans, fin 1912, en vue de l'alevinage, et toute une série d'interventions dans le domaine des services publics. C'est le cas de l'installation d'une nouvelle gendarmerie assortie d'un bail, et de celle de la poste dans la mairie construite sous le maire précédent. Le conseil veille d'ailleurs au bon fonctionnement du service des postes. Les préoccupations sociales jouent dès ce moment-là un rôle important (allocations familiales, assistance médicale gratuite, etc.).

Le souci principal est relatif au rapport avec le chemin de fer P.L.M. On lui concède pour un temps un terrain pour dépôt de déblais, en refusant de le lui vendre. Souci écologique déjà, ou volonté de garder le patrimoine intact? A plusieurs reprises, et dès l'été 1912, le conseil réclame que le chemin de fer fonctionne toute l'année du Fayet au Châtelard (on sait que cela ne se fera qu'au début des années trente; voir E v'lya n° 3, p. 14). Le conseil revient à la charge dès janvier 1913.

Notons enfin quelques détails plus étonnants. Ainsi, le conseil du 10 août 1913 se penche sur le fonctionnement des cafés dans la commune. Surtout, lors de l'été 1912, il prend une décision relative à la pose de panneaux réglementant la vitesse automobile -- qui ne devait pas être très élevée, mais pouvait menacer les troupeaux. Enfin, lors de l'été 1913, un conflit apparaît avec les autorités suisses, qui ont établi un pont démontable sur la Barberine sans demander l'accord des Vallorcins.

Que les soucis du conseil de l'époque soient dépassés aujourd'hui ou toujours d'actualité, on remarquera leur nombre et leur diversité.