UN PERSONNAGE VALLORCIN

Léa Bozon, épouse Ancey (1901-1982)

Léa Bozon est née le 12 octobre 1901 au Couteray dans la maison familiale des "Ravis".

Elle a fréquenté l'école du Nant et on peut l'y voir sur la photo des élèves vallorcins (voir E v'lya n° 3, p. 11; elle porte le numéro 56).

Elle fait partie des nombreuses jeunes filles de la vallée qui doivent très tôt s'en aller travailler dans l'hôtellerie (comme Marie-Longine Claret par exemple; voir E v'lya n° 4 p. 6). La voilà donc lingère à Megève.

En 1924, elle épouse Marius Ancey des Plans. Son mari figure parmi les nombreux poseurs vallorcins dont nous avons parlé dans le numéro 8 (p. 10). Elle va le suivre tout au long de sa carrière en exerçant pour sa part les fonctions de garde-barrière (dont nous parlons plus loin). Elle débute à Ayze où naît sa fille Yvonne, à Marignier ensuite, puis à Chedde où naît son fils Marcel. De là, elle vient fréquemment voir son ami d'enfance Jules Ancey et sa femme Mireille.

C'est à cette époque qu'elle a l'émotion de sa vie: étant passée par le col du Salenton pour aller voir sa belle-mère Philomène, avec quelques marchandises de marché noir dans son sac à dos, elle tombe devant la mairie de Vallorcine sur une escouade de soldats allemands dont elle croit, à tort bien sûr, qu'ils sont là pour l'arrêter.

Son mari chef de canton, puis chef de canton principal, doit changer de résidence, ce qui conduit le ménage à Culoz dans l'Ain -- où Marius meurt en 1947.

En 1949, elle revient en Haute-Savoie pour terminer sa carrière à la barrière du Lac, aux Houches, près de la gare de Servoz.

Retraitée en 1956, elle va vivre auprès de son fils Marcel dans sa maison du Mont, haut village ensoleillé de Servoz. Elle y meurt le 21 mars 1982.

Elle était la marraine de sa nièce Solange, épouse Dunand.