IL Y A DE CELA DEUX CENTS ANS

Vallorcine, l'Eglise et la Révolution

La question religieuse en 1793

Quand les armées françaises entrent en Savoie en septembre 1792, elles apportent avec elles l'héritage révolutionnaire. Vallorcine, comme tout l'ancien duché, va s'en trouver bouleversée, du moins sur le plan religieux. C'est ce que nous montrons ici, à l'aide de documents tirés des Archives d'Annecy.

D'emblée, la constitution civile du clergé du 12 juillet 1790 divise prêtres et évêques en constitutionnels et réfractaires. Le curé de Vallorcine, comme beaucoup d'autres, refuse le serment (voir ci-dessous).

Les Vallorcins assistent avec tristesse au passage des émigrés (qui sont bien souvent des ecclésiastiques) par le col des Montets (nos lecteurs pourront se reporter à l'article sur Vincent Burnet dans E v'lya n° 2, p. 11). Par ailleurs, la nationalisation des biens du clergé entraîne les inventaires (pp. 9 et 10).

Les Vallorcins vont être obligés d'accepter diverses mesures antireligieuses (p. 10). En outre, en août 1793, la tentative de restauration manquée des armées de Piémont-Sardaigne vaut à la vallée, non seulement le pillage du fourrage de la cure, mais encore le désagrément de voir le curé abuser de la situation (p. 11).

Nota: Nous avons adopté l'orthographe moderne dans les transcriptions. Par ailleurs, on ne s'étonnera pas de l'usage du conditionnel, en style de notaire: par exemple, "aurait comparu" signifie tout simplement "a comparu".