Max Guazzini et le Stade
Français, ou la résurrection d’un club mythique
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Avec le Stade Français, Max Guazzini aura
l'occasion de soulever cinq fois le bouclier de Brennus au Stade de
France. (photo Stade.fr).
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Créé en 1883, premier finaliste du championnat de France neuf ans plus
tard (finale perdue contre le Racing Club de France), huit titres de
champion de France entre 1893 et 1908, le Stade Français a un passé
glorieux. Il est pourtant disparu de la première division à la fin des
années 1940. Son retour au premier plan dans les années 1990 coïncide
avec l’arrivée à sa tête de Max Guazzini en 1992. Il est alors
directeur des programmes de la radio NRJ, qu’il a contribué à fonder.
1992-93 : Max Guazzini, passionné de rugby, rachète le Stade Français alors en 3e division (5e échelon national).
1993-94 : alors que
le club est en 2e division, il débauche Jean-Baptiste Lafond,
trois-quart international du Racing Club de France, 1er d’une longue
liste.
1995-96 : le Stade
fusionne avec le CASG, et accède de ce fait au groupe B (3e échelon
national). Bernard Laporte (champion de France 1991 avec Bègles et
futur sélectionneur de l’Equipe de France, de 1999 à 2007) arrive au
club comme entraineur, ce qui correspond avec le début des bons
résultats sportifs.
Champion de France groupe B, le club accède au groupe A2 (2e échelon national) à l’issue de la saison.
1996-97 : renforcé
par l’arrivée des « Rapetous » Vincent Moscato, Serge Simon et Philippe
Gimbert (champions de France 1991 avec Bègles), le Stade Français
réalise une troisième montée successive, accède à l’élite (groupe A1).
1997-98 : Le Stade
Français recrute des grands noms (Dominici, Dominguez, Juillet, Roumat
ou encore Marc Lièvremont, actuel sélectionneur du XV de France) et
devient champion de France dès sa 1ere saison dans l’élite. Il gagne
son titre contre l’USA Perpignan lors de la 1e finale au Stade de
France. C’est aussi l’apparition des éclairs sur le maillot.
Depuis le Stade Français a rajouté quatre titres de champion de France
à son palmarès (2000, 2003, 2004, 2007). Le club s’est fendu de grands
succès populaires, sous l’impulsion de son président, avec des places à
5 et 10 euros. Il remplit le Parc des Princes et le Stade de France à
partir de 2005 (année des 1ers maillots roses). Le club a ainsi battu
le record d’affluence d’un match de championnat de France (hors phases
finales) tous sports confondus et mondial si on ne regarde que le rugby
(79 502 spectateurs le 15 octobre 2005, plusieurs fois rebattu depuis).
Mais le désir de Max Guazzini, qui a démissionné de son poste de
président du directoire de NRJ en juin 2004, reste de gagner la Coupe
d’Europe. Après deux finales perdues en 2001 (au Parc des Princes) et
en 2005, on peut penser que l’infatigable président ne s’arrêtera pas
avant de l’avoir gagné.
Le Fléo
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