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Bolivie, l'Arabie Saoudite du lithium

 


Levée de soleil sur le lac salé d'Uyuni, Bolivie (D.R).

Le véhicule électrique va mettre en lumière une nouvelle ressource: le lithium. Ce métal s'est révélé comme la solution la plus performante pour le stockage d'énergie, clé de l'autonomie des voitures propres. Quelques pays seulement au monde se partagent les réserves de lithium. Le premier d'entre eux, la Bolivie, pourrait voir son destin considérablement changé dans les prochaines années, à l'instar de l'Arabie Saoudite avec le pétrole.


Sur les 14 millions de tonnes de réserves mondiales de lithium, 70% à 80% seraient situées dans les lacs salés andins (Amérique du sud) selon une étude de US Geological Survey. La Bolivie, à elle seule en détiendrait la moitié. Le conditionnel est ici de rigueur car certains pays comme la Chine publient peu voire pas du tout de données. De plus il est ici question de réserve « exploitable ». Or les techniques d'extraction évoluent. A l'heure actuelle, on estime que le taux de récupération n'est « que » de 50% et que l'efficacité des procédés peut être améliorée. Les prospections de lithium ne font donc que commencer. La Chine et les Etats-Unis, gros consommateurs de batteries ne disposent que de respectivement 1,1 million et 410 mille de tonnes de lithium, posant la Bolivie et ses voisins sud-américains dans une position de quasi monopole. Une situation qui pourrait diriger ces pays vers une rente plus que confortable. En cinq ans, les cours du lithium sont passés de 350$ à 3 000 $ soit une augmentation de 757% !

Les réserves se retrouvent à 75% sous forme de carbonate de lithium qu'on récupère dans les déserts de sel, comme le très touristique désert d'Uyuni en Bolivie. Les communautés indiennes qui y vivent sont conscientes des enjeux. La nouvelle Constitution mise en place par Evo Morales accorde plus de droits aux minorités jusqu'ici délaissées. Francisco Quisbert, qui dirige l'organisation Frutcas (rassemblant différents producteurs de sel au bord des salines d'Uyuni), a indiqué clairement que les revendications indiennes sur les ressources naturelles, entérinées par la nouvelle Constitution, ne resteront pas lettres mortes : « Nous sommes pauvres mais nous ne sommes pas stupides. Le lithium appartient à la Bolivie, mais il nous appartient aussi ». Saul Villegas, directeur du secteur lithium de Comibol, l'association du secteur minier bolivien, est lui aussi très clair en ce qui concerne la volonté du gouvernement Morales. Il s'agira d'établir des accords économiques sur la base de rapports de forces différents entre les interlocuteurs étrangers et d'affirmer : « Le précédent modèle d'exploitation impérialiste de nos ressources naturelles ne sera plus jamais appliqué en Bolivie... Peut-être que les étrangers accepteront d'être des actionnaires minoritaires, ou, mieux encore, nos clients. » Un discour clairemet dirigé vers les compagnies étrangères qui, Soucieuses de sécuriser leurs approvisionnements de lithium, cherchent à prendre des participations dans les concessions minières. C'est le cas du groupe Bolloré qui, encore nouveau dans le secteur automobile, est en revanche très implanté en Amérique du sud. En février dernier, la compagnie a annoncé la signature d'un partenariat avec la société minière Eramet pour l'exploration et l'exploitation des gisements dans les lacs salés du nord de l'Argentine.

Eneffet, face à une demande en pleine progression, la production a du mal à suivre. L'utilisation de ce métal à grande échelle est récente. Il a conquis ses lettres de noblesse avec les batteries lithium-ion utilisées dans les téléphones, les ordinateurs portables et maintenant les voitures électriques. Le lithium n'est pas rare en lui-même. Il est utilisé dans la production de verre, de céramique, d'aluminium, dans certains polymères, lubrifiants, produits de réfrigération. La production de batteries lithium-ion, n'utilise actuellement que 20% des ressources mondiales de ce métal. Mais elle nécessite un carbonate de lithium à haut degré de pureté. Une étude de William Tahil pour le Meridian International Research intitulée « Trouble with lithium 2 » estime que le risque de pénurie de lithium en cas d'utilisation massive n'est pas à écarter. Problématique si la voiture électrique est effectivement cette révolution annoncée. Le document met en garde contre la surévaluation des réserves chimiquement exploitables estimées à seulement 4 millions de tonnes (contre 6,2 dans une estimation de 2006). Des estimations qui ne font pas l'unanimité. Quand bien même, avec 3 kg de lithium par batterie, on pourrait produire 1,33 milliard de batteries. Sans compter que les véhicules électriques produits aujourd'hui sont de premier génération. Les modèles avancés des années 2020 seront plus légers, plus aérodynamiques et seront équipés de groupes de traction à moteurs-roues consommant moins d'énergie, donc nécessitant moins de lithium.

Le gouvernement bolivien parie plus que jamais sur le lithium et vient d'investir 6 millions de dollars dans la construction d'une usine de petite taille en marge des salines d'Uyuni. Sa construction devrait être achevée en fin d'année.

Romain Chicheportiche
     

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