Aldo, le roi de la fripe

Dans sa boutique Vertiges aux environs de Beaubourg, Aldo cache des trésors (DR).

Dans son magasin Vertiges situé rue Saint Martin aux environs de Beaubourg, Aldo Colacci attire les foules. Pour l'instant il se contente de harranguer les passants : « Celui-ci, il est fait pour vous madame, si vous voulez je vous le fais à moitié prix. » « Les prix affichés c'est obligatoire mais tout le monde sait que c'est avant tout indicatif ». Sa boutique est tout sauf claire et confortable, pourtant elle ne désemplit pas.

« Je les ai tous vus ici les gens de Maje Sandro et même des plus grandes maisons » Parfois ils se présentent et me disent après quoi ils sont. De toute façon rien qu'à leur manière de tenir le vêtement, de prendre des notes, je peux vous dire à coup sûr ce qu'ils recherchent et sur quels critères ils achètent" L'année dernière par exemple j'avais des vieux modèles d'espadrilles à talons qui devaient dater de l'immédiate après-guerre. Je les ai vendu 40 euros parce que c'étient une pièce rare. Et que voit on chez Lanvin pour l'été 2010 ? Les mêmes, quasiment trait pour trait.

Le péché mignon d'Aldo ce sont les pièces rares, griffées, qu'il déniche lors de ventes aux enchères exceptionnelles chez Drouot ou ailleurs. « Tu paies la balle un peu plus cher que si tu l'achetais chez un grossiste mais tu y découvres des perles » Comme cette robe Yves Saint Laurent motif Mondrian plié en boule entre un bolero Montana jaune canari et une robe édition Lanvin. « Celles là je les garde pour des ventes que j'organise en privé. Je n'invite que des filles, confie t il l'oeil brillant. Des rédactrices de mode surtout. »