Ces animaux qui envahissent la France

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Plus de 43 millions d'animaux vivants exportés depuis l'Asie du Sud-Est en 7 ans.

 

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Une fois transformé, ce métal possède une grande densité énergétique. Il est incontournable dans le cadre du développement de la voiture électrique.

 

ERDF cogite

Le gouvernement français a chargé Electricité réseau distribution de France (ERDF) de réfléchir sur l'intégration du véhicule écolo sur le marché français.

 


     

 

 

Quelles destinations pour les animaux saisis ?

 


Il n'est pas toujours facile de trouver une  terre d'accueil aux animaux saisis et plus particulièrement aux fauves et autres singes magots (Photo Fondation Brigitte Bardot).

Saisir des animaux vivants transportés illégalement n'est déjà pas chose aisée. Leur trouver un nouveau foyer est un autre casse-tête. Alors ces animaux ont-ils tous droit à une nouvelle vie après la saisie ?

Claude Batout, seul douanier français spécialisé dans le contrôle des espèces protégées par les conventions internationales, le concède volontiers : « Mon plus gros problème est de trouver un point de chute aux animaux que je saisis ». Les tonnes de coraux qu'il a pu confisquer pendant ses neuf années de service sont allées enrichir les collections des aquariums de Paris Cinéaqua et du Sea Life de Paris -- Val d'Europe. Mais aujourd'hui, les deux structures n'ont plus de places. Le douanier Batout ne peut donc plus saisir de coraux vivants sans les condamner à une mort certaine.

Pour les reptiles, le problème est moindre. Les bêtes sont dispatchées en priorité dans des zoos et des parcs animaliers comme la ménagerie du jardin des plantes qui récupère régulièrement des tortues aquatiques et terrestres. Rudy Wedlarski, l'un des trois vétérinaires de la ménagerie parisienne, raconte que « deux caméléons ont fait leur entrée à la ménagerie après que des fleuristes les aient découverts en déballant leurs commandes de fleurs exotiques ». Le périmètre restreint des jardins zoologiques n'offre toutefois pas la possibilité d'accueillir tous les spécimens récupérés par les douanes ou par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). En septembre dernier, une impressionnante saisie de 188 Uromastyx Geyri, lézards jaunes ou rouges du Niger, a été mise en pension à la Ferme Tropicale, magasin parisien spécialisé dans la vente de reptiles et choisi pour sa grande capacité de stockage. Faire appel aux détaillants animaliers est néanmoins une solution de dernier recours pour Claude Batout qui n'a « pas envie de créer de conflits entre les animaleries ». Aujourd'hui, les lézards sont toujours gardés dans la succursale de l'enseigne du XIIIe arrondissement jusqu'à ce que la justice décide de leur sort. Une situation pas forcément évidente pour Teddy Moncuit, le directeur d'exploitation de la Ferme Tropicale : « Nous ne recevons aucune aide financière pour maintenir en vie ces animaux. Nous ne pouvons pas les vendre jusqu'à ce que le verdict du jugement, qui peut prendre plusieurs années, soit prononcé. 188 lézards, ça prend de la place ». Si les quantités saisies sont réduites, Claude Batout et ses collègues peuvent se tourner vers des personnes titulaires d'un certificat de capacité qui indique qu'ils ont les connaissances et les installations nécessaires pour élever des reptiles dans de bonnes conditions.

Les espèces protégées récupérées par les douanes ne sont pas toutes assurées de leur survie

Les oiseaux sont plus difficiles à placer. Quand aux fauves, ça vire au casse-tête. En 2007, les douanes de Montpellier ont pu transférer deux lionceaux, saisis à bord d'un véhicule de tourisme, au zoo de Marseille. Mais il arrive souvent que l'on ne trouve pas de terre d'accueil aux animaux confisqués. Au nom de la priorité sanitaire et en l'absence de zone de quarantaine, les bêtes concernées sont alors euthanasiées. Ce genre de cas arrive notamment lors de la saisie d'animaux détenus illégalement dans des cirques, les zoos ne voulant pas récupérer ces bêtes par peur des représailles. Les fondations Brigitte Bardot et 30 millions d'amis entrent alors en action pour tenter de sauver l'animal et le confier à un refuge où il pourra couler des jours heureux.

Les espèces protégées récupérées par les douanes ou les agents de l'ONCFS ne sont donc pas toutes assurées de leur survie. Une situation « scandaleuse » pour Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), qui travaille actuellement avec Claude Batout sur un projet de zone de quarantaine au sein du domaine de l'ancienne chasse présidentielle. Pour que la France rattrape son retard par rapport à ses voisins européens. Pour que l'on n'arrache plus un animal des griffes des trafiquants pour l'envoyer à une mort certaine.

Fabien Madigou

     

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